Un tantinet cabot
Il faisait pourtant un temps
à ne pas mettre un chien dehors, quand
sa silhouette surgit du crépuscule. Quelle apparition entre chien et loup !
Nom d'un chien ! ça, on peut dire qu'elle avait du chien, je l'avoue !
Immédiat coup de foudre, j'étais subjugué !
Je devenais fou comme un jeune chien !
En tête-à-tête, ce ne serait pas en chiens
de faïence que je resterais à la bader !
Si au moins elle daignait me regarder !
En me donnant un mal de chien, je réfléchissais
à la façon d'attirer son attention, malgré ma timidité.
Il me fallait être habile et trouver les mots pour séduire cette fille,
pour une fois ne pas être comme un chien dans un jeu de quilles !
Je me sentais nul, si peu confiant, presque bon à jeter aux chiens !
Fallait que je me dépasse, l'idée me rendait malade comme un chien !
Pour m'encourager songeais qu'auprès d'elle, enfin,
s'en serait terminé de mener une vie de chien !
Après tout, peut-être ne me repousserait-elle pas,
un chien regarde bien un évêque, ne dit-on pas ?
Plutôt que de japper ou d'aboyer lui fis mes yeux de cocker.
Quel succès ! Elle ne me traita pas comme un chien, au contraire !
Je lui fixais rendez-vous, pour une soirée des plus romantique
à chercher dans le ciel le Grand et le Petit Chien, ambiance cosmique !
Bien que je m'étais donné un mal de chien à m'informer sur ces constellations,
elle ne garda un chien de sa chienne devant cette recherche vaine, en conclusion.
Dans le firmament brillaient deux étoiles vraiment merveilleuses
qui m'hypnotisaient et dans lesquelles je lisais qu'elle était heureuse !
Je restais hébété, l'air cabot, lui rendant mon plus beau sourire canin, plein de grâce !
En imaginant vos sourires moqueurs, n'oubliez pas que ": le chien aboie, la caravane passe"